
Que faire à Capesterre-Belle-Eau ? L’essence tropicale de la Guadeloupe entre cascades, rhum et authenticité
Capesterre-Belle-Eau.
Rien que le nom évoque déjà la mer, les cascades, les bananeraies et les effluves sucrés du rhum.
Ici, sur la côte sud-est de Basse-Terre, la Guadeloupe se fait plus verte, plus brute, plus vraie.
Entre montagnes et plages de sable noir, la commune dévoile une nature exubérante, des traditions vivantes et une hospitalité sincère.
Bienvenue à Capesterre-Belle-Eau, là où la Guadeloupe prend tout son sens.
Une terre de nature et de traditions
Traversée par des dizaines de rivières et bordée par les alizés, Capesterre-Belle-Eau est le cœur battant de la Basse-Terre.
C’est ici que la montagne rencontre la mer, que la forêt tropicale s’invite jusque dans les villages, et que les champs de bananiers rythment le paysage.
Son nom, “Capesterre”, vient du vieux français : le cap exposé au vent.
Et ce vent, vous le sentirez, chargé d’humidité et de parfums.
C’est le souffle qui fait chanter les feuilles de bananier et qui guide les voyageurs jusqu’aux fameuses Chutes du Carbet.

Les Chutes du Carbet : icône sauvage
C’est le joyau naturel de Capesterre-Belle-Eau, et sans doute l’un des sites les plus spectaculaires de Guadeloupe.
Trois cascades vertigineuses dévalent la montagne dans un décor de jungle.
La deuxième chute, la plus accessible, offre un panorama saisissant : 110 mètres d’eau pure qui s’écrasent dans un nuage de brume tropicale.
Le sentier est bien balisé, humide, parfois glissant — mais chaque pas vaut le détour.
Et en redescendant, le corps encore frais de la marche, on sent déjà poindre une envie de rhum, de douceur, d’un bon repas créole…
L’Allée Dumanoir : la carte postale vivante
Difficile d’imaginer Capesterre sans sa célèbre Allée Dumanoir.
Une route majestueuse bordée de plus de 400 palmiers royaux, alignés sur près d’un kilomètre.
Un couloir de verdure unique, où la lumière joue entre les troncs et les feuilles.
C’est l’un des spots photo les plus emblématiques de la Guadeloupe — surtout au lever ou au coucher du soleil.
On y roule au pas, les vitres ouvertes, pour sentir l’air tiède et la respiration de la forêt.
Entre rhum et plantations : immersion créole
Capesterre-Belle-Eau est aussi un voyage gustatif.
Ici, tout pousse : café, cacao, banane, vanille, canne à sucre.
Les savoir-faire agricoles s’y transmettent depuis des générations.
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La Plantation Grand Café vous ouvre les portes d’un monde de senteurs et de savoir-faire : café, cacao, banane, tout y est cultivé et transformé dans le respect des traditions.
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La Distillerie Longueteau, fondée en 1895, est une autre étape incontournable. On y découvre les secrets du rhum agricole, entre champs de canne, alambics et dégustation.
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À quelques minutes, la Rhumerie Karukera prolonge la visite avec ses cuvées premium et ses arômes boisés.
Ici, le rhum n’est pas qu’une boisson : c’est une mémoire liquide, le goût du temps qui passe au soleil.

Les plages : Bananier et Roseau
Capesterre-Belle-Eau est bordée par deux visages de la mer.
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La plage de Bananier, au sable noir volcanique, attire les surfeurs et les rêveurs. Les vagues y sont puissantes, le décor dramatique, les montagnes se reflétant dans les embruns.
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Plus au nord, la plage de Roseau offre une ambiance plus paisible : sable blond, mer calme, cabanes d’ombre et familles locales. Idéale pour se détendre après une matinée de balade.
Ici, pas de foule ni de parasols alignés : juste la nature et le bruit des vagues.
Un patrimoine métissé
La commune est aussi le reflet d’une Guadeloupe plurielle.
En témoignent ses édifices religieux :
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Le Temple hindou de Saint-Sauveur, haut en couleur, symbole vivant de la communauté indienne installée ici au XIXᵉ siècle.
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L’église Saint-Hyacinthe, au cœur du bourg, avec sa pierre grise et son clocher immobile face aux vents.
Ces lieux racontent une île où les cultures se croisent et se respectent.
Une pause locale : Lohan’s, le goût du vrai
Et puis, après la route, la marche et la mer… il y a ce moment suspendu : celui du déjeuner.
Au cœur du village artisanal de Capesterre-Belle-Eau, à quelques minutes des Chutes du Carbet, Lohan’s s’impose comme une halte chaleureuse et sincère.
Ici, pas de table les pieds dans le sable, mais une atmosphère simple, ouverte aux alizés, où chaque plat sent la cuisine d’antan.
Les assiettes sortent de la cuisine encore fumantes, préparées à la commande, à base de produits frais et locaux.
Impossible de passer à côté de la banane pézé maison, dorée à point, croustillante à l’extérieur et fondante au cœur — un plat typiquement guadeloupéen, entièrement fait main, du pelage à la friture.
Un luxe rare aujourd’hui : celui du temps pris pour bien faire.
Autour, on entend les conversations, le cliquetis des verres de rhum local, le rire d’un client revenu de randonnée, encore couvert de boue du sentier des chutes.
C’est ça, Capesterre : la simplicité qui touche juste.
Et si vous demandez un conseil, laissez-vous tenter par une assiette créole complète ou un poisson du jour grillé.
Tout est dans la fraîcheur, la sincérité et la convivialité.

Infos pratiques
Situation : entre Goyave et Trois-Rivières, Capesterre-Belle-Eau est à environ 30 minutes de Basse-Terre.
🚙 Accès : mieux vaut une voiture pour explorer les alentours.
🕐 Quand venir : toute l’année, mais la lumière est magique entre décembre et avril.
🌞 Conseil local : commencez tôt votre journée — le soleil tape vite — et prévoyez une halte gourmande chez Lohan’s entre 13 h et 15 h !
À retenir
Capesterre-Belle-Eau, c’est une Guadeloupe sans artifices.
Des cascades brumeuses, des champs de cannes à perte de vue, des plages volcaniques et des visages lumineux.
C’est un lieu où l’on respire la nature, où l’on mange vrai, où chaque rencontre devient un souvenir.
Et quand vous quitterez le village artisanal, le goût sucré-salé de la banane pézé encore sur les lèvres, vous comprendrez pourquoi tout le monde finit par revenir.